Dylan Cease s’en vient à Toronto

Dylan Cease

Les Blue Jays viennent de secouer le marché des joueurs autonomes de la MLB avec une annonce majeure : ils se sont entendus sur un contrat de sept ans et 210 millions de dollars avec le lanceur droitier Dylan Cease.

Cet accord représente le plus gros contrat (en valeur totale) d’agent libre de l’histoire des Blue Jays, pulvérisant l’accord de six ans et 150 millions de dollars signé par George Springer il y a cinq ans. Considéré comme le meilleur lanceur sur le marché, Cease, qui aura 30 ans fin décembre, donne aux Blue Jays un partant numéro un autour duquel ils pourront bâtir leur équipe, alors qu’ils courent après un titre de Série mondiale qui leur a échappé si douloureusement il y a seulement quatre semaines.

Cease ne sort pas de sa meilleure saison, ayant affiché une MPM de 4,55 en 168 manches pour les Padres, mais il possède toutes les qualités qui justifient ce pari risqué de Toronto.

Étant l’un des partants les plus durables du baseball, Cease a lancé plus de 165 manches au cours de chacune des cinq dernières saisons, faisant preuve de la même durabilité que les Blue Jays ont tant convoitée lors d’acquisitions passées, comme lors de celles de lanceurs comme Kevin Gausman, José Berríos et Chris Bassitt. Cependant, c’est le potentiel et les taux de retraits sur des prises de Cease qui rendent cette entente si attrayante pour l’équipe.

Cease a retiré 200 frappeurs sur des prises ou plus dans chacune de ces cinq saisons, ce qui correspond à un taux de 11,3 par neuf manches. C’est tout à fait comparable à la superbe saison de Gausman en 2023, mais Cease a maintenu ce niveau en plus de son excellente vélocité, sa balle rapide ayant atteint en moyenne 97,1 mille à l’heure la saison dernière. Ajoute à cela une glissante (slider) qui donne du fil à retordre aux frappeurs et un arsenal profond, et Cease devient un projet de rêve pour Pete Walker et le personnel d’entraîneurs des Blue Jays, qui ont démontré leur capacité à faire monter d’un cran les partants vétérans.

Quel début de saison morte rêvé pour les Blue Jays, qui ont rapidement offert aux fans deux signatures brillantes et éclatantes après la défaite du match n°7 contre les Dodgers. Il y a encore du chemin à faire, mais après que Shane Bieber ait exercé son option de joueur de 16 millions de dollars plus tôt ce mois-ci, l’ajout de Cease fait de la rotation des Blue Jays une puissance.

C’est aussi un contrat agressif, qui envoie un message au reste du baseball : le parcours des Blue Jays jusqu’à la Série mondiale n’était pas un simple coup de chance, c’est la nouvelle attente que la direction a envers l’équipe.

Le marché offrait beaucoup d’autres options, de Framber Valdez à Michael King, Tatsuya Imai, Ranger Suárez et d’autres. Cependant, les Blue Jays ont clairement identifié Cease comme « leur gars » et n’ont pas hésité. Ceci dit, si l’équipe peut amener Imai, il ne faut pas hésiter.

Cet accord est un atout majeur pour les Blue Jays en 2026, mais il est particulièrement important de situer la valeur de cet accord en 2027 et au-delà.

Gausman et Bieber seront tous deux agents libres à la fin de la saison prochaine, et Bieber, en particulier, pourrait empocher un contrat en tant que l’un des meilleurs bras du marché. Berríos a également une clause de sortie de contrat, de sorte que la fenêtre de ce groupe se refermait lentement et les Blue Jays ne pouvaient pas se retrouver en état de désespoir dans un an. Au lieu de cela, avec Cease, ils ont décroché une nouvelle star autour de laquelle ce groupe peut s’articuler. Si Yesavage devient le lanceur que tout le monde croit qu’il sera, ils auront un « monstre à deux têtes » au sommet de ce groupe pour les années à venir.

Le marché des joueurs autonomes évolue très vite pour les équipes qui sortent de profonds parcours en séries éliminatoires. Les dates limites des listes de protection et les Assises d’hiver attendent juste là, mais les Blue Jays ont su miser sur l’air d’allée et ont pris d’assaut le marché. Déjà au centre des discussions dans le baseball pour leur parcours contre les Dodgers, ils seront maintenant le sujet de conversation des Assises d’hiver dans deux semaines à Orlando, en Floride.

Les Blue Jays ont été si près de gagner la Série mondiale. Un pouce par-ci ou un jeu par-là et Toronto serait encore en train de se prélasser dans la gloire de son premier titre depuis 1993. Cependant, cette organisation a commencé l’entre-saison en force, et tout l’élan qu’ils avaient bâti reste là.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *